La monarchie marocaine entre stabilité du régime et démocratie
On s'interrogerait, à juste titre, sur l'intérêt qu'il y a à étudier, de nouveau, le système politique marocain, ses racines historiques, ses structur.. Lire la suite
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On s'interrogerait, à juste titre, sur l'intérêt qu'il y a à étudier, de nouveau, le système politique marocain, ses racines historiques, ses structures, son devenir. En réalité ce système est à redécouvrir. Après plus d'un demi-siècle d'indépendance le champ politique du pays affermit ses institutions et se complexifie dans de multiples directions. En plus du poids des profondeurs de l'histoire, le système politique est au centre du quotidien des citoyens, des projets de la société.
La connaissance que nous avons du rationnel de ce système reste parcellaire et tient aux limites conceptuelles des recherches politicolologistes formalistes, aux méthodologies attachées à l'existentiel culturel, aux hypothèses de l'invariance de la bipolarisation de la vie politique. Les enquêtes journalistiques, les commentaires éclectiques ou les caricatures exotiques, pressés par l'événement, analysent peu, déforment souvent, sans éclairer, ni provoquer le savoir.
Le processus de transformations politiques, traversé par de multiples rebondissements, contradictions, dysfonctionnements est évalué, dans le présent propos par un recourt à des matériaux d'analyses inductives élaborées à partir de plusieurs domaines, historiques, sociologiques, économiques... Empirisme naïf et jugement idéologique ont été écartés.
Il s'agit de s'interroger, en fin de parcours, sur la signification de moments où l'espérance démocratique semble s'installer dans le long terme sous l'effet de la limitation des pluralismes et des procédés de l'autoritarisme rénové. Les théories enseignent qu'il y a une difficulté pour la démocratie dans un univers non démocratique, où les utopies auxquelles aspirent les acteurs politiques s'insèrent dans un cadre marqué par la fragilité, l'indétermination, le flou dans les perspectives.