Une vie de colon à mazagan
Ce que fait inlassablement Mustapha Jmahri est très important. Il a très tôt compris que l’Histoire, c’est d’abord celle des hommes, des « petites g.. Lire la suite
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Ce que fait inlassablement Mustapha Jmahri est très
important. Il a très tôt compris que l’Histoire, c’est d’abord celle des
hommes, des « petites gens » parfois et qu’il fallait consigner leurs souvenirs.
« L’Histoire n’est jamais complète, ni finie » rappelle-t-il avec raison, donnant
ainsi le sens de son travail une patiente contribution à un édifice qui serait
impossible à terminer mais qu’il n’est pas vain de vouloir entreprendre. « Nous
sommes retournés, des années après, pour voir notre première ferme du côté de
Sidi Bennour. Tout a été rasé, il n’y avait plus rien, ni riad, ni ferme. » Heureusement,
Jmahri suscite le témoignage et le témoignage ressuscite les pierres. Que dire, en refermant ce livre où la nostalgie affleure constamment
mais jamais la rancœur ? Peut-être ceci : qu’il montre, au niveau des hommes,
une Histoire très humaine. Ni Alexandre ni Napoléon ne sont venus dans les
Doukkala mais ceux qui y sont venus, qui ont défriché la terre, parfois fraternisé
avec les autochtones, qui y ont travaillé, aimé, qui y sont parfois enterrés,
méritaient aussi leur stèle funéraire. C'est chose faite grâce à Mustapha Jmahri.