Parler des camps au XXIe siècle Les étapes de la migration
L’idée de «camp» a été, dans l’histoire, associée aux troupes, aux armées en campagne, puis à l’emprisonnement, à la concentration forcée, et même.. Lire la suite
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L’idée de «camp» a été, dans l’histoire, associée aux troupes, aux
armées en campagne, puis à l’emprisonnement, à la concentration forcée,
et même à l’extermination de masse, au génocide. En ce début de XXIe
siècle, le camp est indissociable des migrations humaines par
contrainte. Les camps de migrants, de réfugiés, de déplacés, d’exilés
sont des points d’arrêt dans l’errance, des étapes : selon le cas des
lieux d’accueil ou des espaces de rétention.
Le phénomène des camps,
dans le monde entier, est devenu d’une importance considérable. II est
ici situé dans le temps et l’espace, analysé de manière à décrire ces
situations, et en même temps montré dans sa réalité humaine et
quotidienne. Alain Rey, par l’analyse des mots qui servent à décrire cet
immense phénomène qu’on dit désormais d’encampement, voudrait permettre
à un large public de mieux comprendre la situation des millions
d’habitants de ces lieux de l’exil, et tenter, au-delà d’un drame qui
concerne la planète entière, d’en dégager le sens global.
Les
photographies de Guillaume Lavit d’Hautefort, l’un des rares artistes à
avoir fréquenté durablement ces camps, en montrent les habitants et leur
vie quotidienne, pleine de difficultés, de dangers, mais aussi de
courage, de solidarité... Il nous donne à voir ces lieux sous leurs
différentes formes et à travers les continents. Son travail, précis et
lucide sur les réalités vécues, associe respect des individus et
humanité pudique du regard.