Méditations poétiques nouvelles méditations poétiques
En 1849, à près de soixante ans, alors que sa figure déjà s'efface et que son récent échec à la présidence de la République vient d'écorner sa glo.. Lire la suite
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En 1849, à près de soixante ans, alors que sa figure déjà s'efface et
que son récent échec à la présidence de la République vient d'écorner sa
gloire, Lamartine, dans une préface aux Méditations poétiques, confie
sans gloriole inutile : " je suis le premier qui ai fait descendre la
poésie du Parnasse, et qui ai donné à ce qu'on nommait la muse, au lieu
d'une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du cœur de
l'homme, touchées et émues par les innombrables frissons de l'âme et de
la nature.
" Et il est vrai que lorsque cette mince plaquette de
vingt-quatre pièces paraît en 1820, une révolution s'accomplit avec
elle. Loin de l'ancienne fabrique, dans cette forme neuve qu'est la
méditation, la poésie tout à coup devient émotion. En elle s'expriment
des sentiments et des passions qui font rêver, des vérités qui
agrandissent l'âme, et dans la simplicité d'un monde épuré - mer et
montagne, lac et vallon - une expérience personnelle s'affirme, où peut
se retrouver la communauté des lecteurs : " D'un jour à l'autre, écrit
Sainte-Beuve, on avait changé de climat et de lumière, on avait changé
d'Olympe : c'était une révélation.
"